Avez-vous déjà eu à affronter la colère et le mépris des gens qui vous sont le plus cher?
Avez-vous déjà réussi à survivre? Garder la tête haute devant cet étalement de propos tous plus durs et moralisateurs les uns que les autres?
Avez-vous déjà eu ce sentiment insupportable que vous n'étiez qu'une merde? Un truc minable qui ne sert à rien sinon à créer des problèmes? Une petite chose pathétique incapable de se débrouiller seule?
Avez-vous déjà eu ce sentiment d'avoir faux à chaque fois que vous faites un geste?
Avez-vous eu à vivre des jours de cauchemar où les gens qui sont censés vous soutenir, vous envoient des poignards dans le dos à toute volée?
Dites, comment vous faites, vous, pour continuer à avancer droit? A garder la tête froide et à ne pas vous sentir.. pathétique?
Dites, comment vous faites, vous, pour continuer à vous mouvoir sans qu'une voix moqueuse et humiliante s'élève en vous et vous dise "De toute manière, tu sers à rien. Tout ce que tu fais, c'est pathétique. Tu fais du mal autour de toi. T'es qu'une pauvre conne incapable de réaliser ses projets toute seule. Incapable d'assumer ses actes. Incapable d'agir seule. Qui doit tenir bien fort la main de maman pour avancer".
Mais bordel, vous qui jugez si fort, VOUS QUI JUGEZ SI FORT!, vous rendez-vous compte de l'état de nervosité dans lequel je vis depuis bientôt deux semaines? Vous rendez-vous compte de la culpabilité qui me bouffe à chaque fois que je repense à tout ce monumental gâchis qu'a été la journée de vendredi? Vous rendez-vous compte de mon impuissance? De ma colère à être incapable de tout gérer toute seule?
VOUS RENDEZ-VOUS COMPTE, BORDEL, DE LA CONNERIE DES AUTRES? DE LA VÔTRE?
Et même si je m'y étais prise plus tôt, j'aurais fait quoi, moi? Hein? A travailler toute la semaine en horaires souvent décalés? Ne pas avoir mes samedis? Manger à des heures complètement arrachées? Comment je fais, moi, quand les logements s'arrachent en une poignée d'heures et que je ne peux descendre que trois jours plus tard? MAIS COMMENT JE FAIS, DITES LE MOI!
Il fallait que j'arrête de travailler? Que je perde trois mois de salaire pour trouver un truc? Où j'aurais du payer le loyer sans y habiter? Perdre trois mois de salaire et débourser derrière des centaines d'euros dans le vent?
La panique m'a submergé, je le reconnais. J'ai vite compris que çà allait se jouer très vite et surement très mal. Et j'ai baissé les bras? Non. J'y suis allée. J'ai appelé. Pris des rendez-vous. Je me suis trompée. Je me suis fait avoir. Et j'y suis pourtant retournée. J'ai réalisé que la parole des parents valait de l'or quand les étudiants eux même se faisaient recaler. J'ai culpabilisé CHAQUE PUTAIN DE SECONDE de ces derniers jours quand je me voyais contrainte de demander à ma mère d'appeler pour moi. Quand çà se joue à rien, on ne peut pas prendre le risque.
Et ensuite, ma soeur qui arrive avec son discours comme quoi, je réalise rien. J'assume rien, etc. MAIS BORDEL DE PUTAIN DE MERDE, QUI ES TU, TOI POUR ME DONNER DES LECONS QUAND ON SAIT QUE C'EST ENCORE MAMAN QUI S'EST CHARGEE DE TOUT? TU AS CHERCHE, CERTES. ET APRES?!
Oui, j'ai choisi de partir à Bordeaux. Là où je n'ai personne, là où je ne peux pas être logée sur place sans que çà coûte une fortune. Oui, j'ai choisi le compliqué. Pour une excellente raison : celle de commencer une nouvelle page. Une toute nouvelle page blanche. Sans personne.
Si vous saviez, la haine contre moi, la honte qui me bouffent le ventre. Si vous saviez. Mais vous savez pas. Vous avez pas vu mes larmes, vous avez pas vu mes crises d'angoisse. J'ai vaincu çà toute seule. Alors qui êtes-vous pour me donner des leçons?
J'ai la haine au fond du ventre. La haine de me débarrasser de tout et d'être complètement autonome. De ne plus rien leur demander. De me construire, toute seule.
Alors oui, je sais comment faire pour l'année prochaine. Et je les entends encore dans ma tête "ouais, ben l'année prochaine, c'est loin. Pour le moment, occupe toi de maintenant. L'année prochaine, tu verras après".
Et ce sont les gens qui me sont le plus chers qui sont les plus durs. En un sens, peut être veulent-ils mon bien et justement ne m'épargnent rien. Dans l'autre, je m'auto-détruis à la vitesse de la lumière et j'ai juste envie de gerber tellement je me débecte. Tellement je m'en veux. Tellement je me sens pitoyable. Pathétique. Minable. Médiocre. Ouais, voilà. Retour de ce terme : MEDIOCRE.
Avez-vous déjà réussi à survivre? Garder la tête haute devant cet étalement de propos tous plus durs et moralisateurs les uns que les autres?
Avez-vous déjà eu ce sentiment insupportable que vous n'étiez qu'une merde? Un truc minable qui ne sert à rien sinon à créer des problèmes? Une petite chose pathétique incapable de se débrouiller seule?
Avez-vous déjà eu ce sentiment d'avoir faux à chaque fois que vous faites un geste?
Avez-vous eu à vivre des jours de cauchemar où les gens qui sont censés vous soutenir, vous envoient des poignards dans le dos à toute volée?
Dites, comment vous faites, vous, pour continuer à avancer droit? A garder la tête froide et à ne pas vous sentir.. pathétique?
Dites, comment vous faites, vous, pour continuer à vous mouvoir sans qu'une voix moqueuse et humiliante s'élève en vous et vous dise "De toute manière, tu sers à rien. Tout ce que tu fais, c'est pathétique. Tu fais du mal autour de toi. T'es qu'une pauvre conne incapable de réaliser ses projets toute seule. Incapable d'assumer ses actes. Incapable d'agir seule. Qui doit tenir bien fort la main de maman pour avancer".
Mais bordel, vous qui jugez si fort, VOUS QUI JUGEZ SI FORT!, vous rendez-vous compte de l'état de nervosité dans lequel je vis depuis bientôt deux semaines? Vous rendez-vous compte de la culpabilité qui me bouffe à chaque fois que je repense à tout ce monumental gâchis qu'a été la journée de vendredi? Vous rendez-vous compte de mon impuissance? De ma colère à être incapable de tout gérer toute seule?
VOUS RENDEZ-VOUS COMPTE, BORDEL, DE LA CONNERIE DES AUTRES? DE LA VÔTRE?
Et même si je m'y étais prise plus tôt, j'aurais fait quoi, moi? Hein? A travailler toute la semaine en horaires souvent décalés? Ne pas avoir mes samedis? Manger à des heures complètement arrachées? Comment je fais, moi, quand les logements s'arrachent en une poignée d'heures et que je ne peux descendre que trois jours plus tard? MAIS COMMENT JE FAIS, DITES LE MOI!
Il fallait que j'arrête de travailler? Que je perde trois mois de salaire pour trouver un truc? Où j'aurais du payer le loyer sans y habiter? Perdre trois mois de salaire et débourser derrière des centaines d'euros dans le vent?
La panique m'a submergé, je le reconnais. J'ai vite compris que çà allait se jouer très vite et surement très mal. Et j'ai baissé les bras? Non. J'y suis allée. J'ai appelé. Pris des rendez-vous. Je me suis trompée. Je me suis fait avoir. Et j'y suis pourtant retournée. J'ai réalisé que la parole des parents valait de l'or quand les étudiants eux même se faisaient recaler. J'ai culpabilisé CHAQUE PUTAIN DE SECONDE de ces derniers jours quand je me voyais contrainte de demander à ma mère d'appeler pour moi. Quand çà se joue à rien, on ne peut pas prendre le risque.
Et ensuite, ma soeur qui arrive avec son discours comme quoi, je réalise rien. J'assume rien, etc. MAIS BORDEL DE PUTAIN DE MERDE, QUI ES TU, TOI POUR ME DONNER DES LECONS QUAND ON SAIT QUE C'EST ENCORE MAMAN QUI S'EST CHARGEE DE TOUT? TU AS CHERCHE, CERTES. ET APRES?!
Oui, j'ai choisi de partir à Bordeaux. Là où je n'ai personne, là où je ne peux pas être logée sur place sans que çà coûte une fortune. Oui, j'ai choisi le compliqué. Pour une excellente raison : celle de commencer une nouvelle page. Une toute nouvelle page blanche. Sans personne.
Si vous saviez, la haine contre moi, la honte qui me bouffent le ventre. Si vous saviez. Mais vous savez pas. Vous avez pas vu mes larmes, vous avez pas vu mes crises d'angoisse. J'ai vaincu çà toute seule. Alors qui êtes-vous pour me donner des leçons?
J'ai la haine au fond du ventre. La haine de me débarrasser de tout et d'être complètement autonome. De ne plus rien leur demander. De me construire, toute seule.
Alors oui, je sais comment faire pour l'année prochaine. Et je les entends encore dans ma tête "ouais, ben l'année prochaine, c'est loin. Pour le moment, occupe toi de maintenant. L'année prochaine, tu verras après".
Et ce sont les gens qui me sont le plus chers qui sont les plus durs. En un sens, peut être veulent-ils mon bien et justement ne m'épargnent rien. Dans l'autre, je m'auto-détruis à la vitesse de la lumière et j'ai juste envie de gerber tellement je me débecte. Tellement je m'en veux. Tellement je me sens pitoyable. Pathétique. Minable. Médiocre. Ouais, voilà. Retour de ce terme : MEDIOCRE.
Et l'homme qui vit chaque jour de douleur à mes côtés mais qui manque de tact pour comprendre tout le complexe qu'il y a à l'intérieur.
J'aurais pu l'écrire mot pour mot cet article. Et le pire, c'est que je n'ai pas de solutions miracle.
Et que j'en suis désolée.