Je vais vous raconter ma vie, un peu. Je vais vous raconter pour vous montrer combien parfois, la vie, c'est fastidieux. La vie c'est long et la vie, c'est dur. Non, je ne vais pas conclure par un " Je reviens, je vais me suicider ". Non, j'aime ma vie à Bordeaux. J'aime ma liberté, j'aime ma.. douceur. Mon envie de vivre pour moi.
Moi, qui suis-je ?
Je suis l'Eternelle Bonne Copine. Vous en avez tous et toutes, une dans votre entourage. Une fille sympa, gentille comme tout, attentive. Une fille qui fait office de bureau des Pleurs à chaque fois que vous, tous et toutes, vous perdez le fil de votre vie. Amoureuse ou autre. Mais surtout amoureuse.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. La fille qui n'a jamais eu de petit ami et qui fêtera ses 23 ans à la fin de l'année. La fille qui n'en a jamais eu mais qui sait déjà combien çà sera éreintant, cassant et profondément problématique d'être avec Quelqu'un. La fille qui sait conseiller X grâce à l'expérience dont lui a fait part Y. La fille qui est toujours prompte à faire un câlin pour soulager des pleurs. La fille sur qui on s'appuie quand les jambes vous tombent.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui tous les lundis matins a un résumé complet du week end des X, Y et Z qui l'entourent mais qui, jamais, ne lui posent la question en retour. Celle qui se farçit tous les grands discours de Femme Libre et Libérée et qui voient lesdites femmes Libres et Libérées se jeter au coup de leur copain qui leur a mal parlé une demie journée plus tôt. Celle qui sert de miroir auditif. Celle qui n'est là que pour permettre aux autres de s'épancher.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. La fille jamais amoureuse, un peu ronde et très gentille.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui pleure souvent le soir sur sa solitude. Celle qui se défonce corps et âme pour que celui qu'elle aurait pu aimer, en aime une autre. Celle qui répond à chaque coup de téléphone et qui se creuse réellement la tête à la recherche d'un moyen pour que ce même homme soit heureux avec une fille qui ne sera jamais elle.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle pour qui le dicton " Trop bonne, Trop conne " se vérifie tous les jours. Celle dont on a jamais pris soin. Celle qui n'a que rarement pu pleurer à son tour sur l'épaule de quelqu'un. Celle qui ne sait même pas comment parler d'elle puisqu'on ne lui demande jamais. Celle qui prend toujours les devants dans les questions. Celle qui aime à sens unique.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Cet article me sert d'apitoiement sur mon sort. Mais je pleure un petit peu trop en ce moment. Je suis à l'image du ciel Bordelais : je fuis de partout.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui reste seule le soir. Celle qui n'a personne à embrasser. Celle qui n'a personne à serrer dans ses bras. Celle qui n'est jamais serrée dans les bras.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui prend soin d'elle dans le vent, puisque personne jamais, ne le remarque. Celle qui se fait la peau douce et qui se caresse jusqu'au sang. Celle qui se met du maquillage aux yeux et qui détruit tout en pleurant une fois de trop.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui regarde toute seule des films romantiques.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine.
Quand j'étais à Nature, je m'en foutais. J'étais heureuse au milieu d'eux. J'étais vue, remarquée, complimentée et aimée.
Quand j'étais à Nature, j'avais encore l'occasion de croire que je l'aurais contre moi pour le reste de ma vie un jour.
Maintenant que je suis à Bordeaux, c'est comme un cruel retour en arrière. Tout le monde parle de son amoureux et moi, je parle pas.
Maintenant que je suis à Bordeaux, il l'embrasse pour lui dire bonjour. Il la taquine et veut la tenir contre lui. Mais n'est pas heureux.
Que doit dire l'Eternelle Bonne Copine à cet homme? Qu'elle le hait parfois de ne pas être heureux au point de lui dire de fermer sa gueule, que Elle, elle souffre dix mille fois plus pire parce qu'elle se rend compte qu'elle ne l'aura plus jamais dans les bras?
Arrivez vous à comprendre, lecteur de tous bords, la douleur que j'ai au creux du corps. Celle d'avoir caressé, embrassé et chéri un corps. Celle de l'avoir aimé à en crever sans se l'avouer. Celle de voir que ce corps ne l'a jamais aimé comme elle l'a aimé. Celle de s'entendre dire que les lèvres qu'elle a embrassé la première en embrassent maintenant une autre et qu'elles aiment çà? Celle, Celle, Celle..
La douleur qui brûle d'avoir aimé dans le vide et d'aimer encore. Celle de se voir et s'entendre parler de La Fille comme d'une petite chose fragile dont IL doit prendre soin. Mon abnégation, ma force mentale à me dissocier, à me mettre en retrait sont tout à mon honneur.
Quand je ne pense pas à moi, je suis réellement motivée pour qu'il soit heureux avec elle. Je me dis que de toute manière, je ne le toucherai plus jamais. Que je ne pourrais jamais plus le toucher. Alors autant qu'il soit heureux avec une autre.
Et des fois, je fais l'erreur de soulever le drap qui protège mon coeur. Et là, je vois tout le sang. La carcasse éventrée qui bat faiblement et qui laisse sortir à gros bouillons des torrents de sang salé. Salé comme l'amertume de mes larmes quand je vois tout ce gâchis.
Mais il parait que je suis une femme forte.
Je suis, après tout, l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui résiste à tout, tout le temps. Je suis un roc. Un repère dans la vie des gens.
Je suis l'Eternelle Bonne Copine.
Moi, qui suis-je ?
Je suis l'Eternelle Bonne Copine. Vous en avez tous et toutes, une dans votre entourage. Une fille sympa, gentille comme tout, attentive. Une fille qui fait office de bureau des Pleurs à chaque fois que vous, tous et toutes, vous perdez le fil de votre vie. Amoureuse ou autre. Mais surtout amoureuse.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. La fille qui n'a jamais eu de petit ami et qui fêtera ses 23 ans à la fin de l'année. La fille qui n'en a jamais eu mais qui sait déjà combien çà sera éreintant, cassant et profondément problématique d'être avec Quelqu'un. La fille qui sait conseiller X grâce à l'expérience dont lui a fait part Y. La fille qui est toujours prompte à faire un câlin pour soulager des pleurs. La fille sur qui on s'appuie quand les jambes vous tombent.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui tous les lundis matins a un résumé complet du week end des X, Y et Z qui l'entourent mais qui, jamais, ne lui posent la question en retour. Celle qui se farçit tous les grands discours de Femme Libre et Libérée et qui voient lesdites femmes Libres et Libérées se jeter au coup de leur copain qui leur a mal parlé une demie journée plus tôt. Celle qui sert de miroir auditif. Celle qui n'est là que pour permettre aux autres de s'épancher.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. La fille jamais amoureuse, un peu ronde et très gentille.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui pleure souvent le soir sur sa solitude. Celle qui se défonce corps et âme pour que celui qu'elle aurait pu aimer, en aime une autre. Celle qui répond à chaque coup de téléphone et qui se creuse réellement la tête à la recherche d'un moyen pour que ce même homme soit heureux avec une fille qui ne sera jamais elle.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle pour qui le dicton " Trop bonne, Trop conne " se vérifie tous les jours. Celle dont on a jamais pris soin. Celle qui n'a que rarement pu pleurer à son tour sur l'épaule de quelqu'un. Celle qui ne sait même pas comment parler d'elle puisqu'on ne lui demande jamais. Celle qui prend toujours les devants dans les questions. Celle qui aime à sens unique.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Cet article me sert d'apitoiement sur mon sort. Mais je pleure un petit peu trop en ce moment. Je suis à l'image du ciel Bordelais : je fuis de partout.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui reste seule le soir. Celle qui n'a personne à embrasser. Celle qui n'a personne à serrer dans ses bras. Celle qui n'est jamais serrée dans les bras.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui prend soin d'elle dans le vent, puisque personne jamais, ne le remarque. Celle qui se fait la peau douce et qui se caresse jusqu'au sang. Celle qui se met du maquillage aux yeux et qui détruit tout en pleurant une fois de trop.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui regarde toute seule des films romantiques.
Moi, je suis l'Eternelle Bonne Copine.
Quand j'étais à Nature, je m'en foutais. J'étais heureuse au milieu d'eux. J'étais vue, remarquée, complimentée et aimée.
Quand j'étais à Nature, j'avais encore l'occasion de croire que je l'aurais contre moi pour le reste de ma vie un jour.
Maintenant que je suis à Bordeaux, c'est comme un cruel retour en arrière. Tout le monde parle de son amoureux et moi, je parle pas.
Maintenant que je suis à Bordeaux, il l'embrasse pour lui dire bonjour. Il la taquine et veut la tenir contre lui. Mais n'est pas heureux.
Que doit dire l'Eternelle Bonne Copine à cet homme? Qu'elle le hait parfois de ne pas être heureux au point de lui dire de fermer sa gueule, que Elle, elle souffre dix mille fois plus pire parce qu'elle se rend compte qu'elle ne l'aura plus jamais dans les bras?
Arrivez vous à comprendre, lecteur de tous bords, la douleur que j'ai au creux du corps. Celle d'avoir caressé, embrassé et chéri un corps. Celle de l'avoir aimé à en crever sans se l'avouer. Celle de voir que ce corps ne l'a jamais aimé comme elle l'a aimé. Celle de s'entendre dire que les lèvres qu'elle a embrassé la première en embrassent maintenant une autre et qu'elles aiment çà? Celle, Celle, Celle..
La douleur qui brûle d'avoir aimé dans le vide et d'aimer encore. Celle de se voir et s'entendre parler de La Fille comme d'une petite chose fragile dont IL doit prendre soin. Mon abnégation, ma force mentale à me dissocier, à me mettre en retrait sont tout à mon honneur.
Quand je ne pense pas à moi, je suis réellement motivée pour qu'il soit heureux avec elle. Je me dis que de toute manière, je ne le toucherai plus jamais. Que je ne pourrais jamais plus le toucher. Alors autant qu'il soit heureux avec une autre.
Et des fois, je fais l'erreur de soulever le drap qui protège mon coeur. Et là, je vois tout le sang. La carcasse éventrée qui bat faiblement et qui laisse sortir à gros bouillons des torrents de sang salé. Salé comme l'amertume de mes larmes quand je vois tout ce gâchis.
Mais il parait que je suis une femme forte.
Je suis, après tout, l'Eternelle Bonne Copine. Celle qui résiste à tout, tout le temps. Je suis un roc. Un repère dans la vie des gens.
Je suis l'Eternelle Bonne Copine.
Je suis libre d'aller n'importe où, n'importe quand.
Je suis Une. Et tout le monde peut bien aller se faire foutre. Ma vie est à moi.