Une.Tortue

Carapace de mots

[Vendredi 1er février 2013 à 18:17]

1e Février.
Nombre Rond. 
Nouveau nom.

Perfection

Qui m'aime me suive,
Dix et Un vous attendent. 

[Vendredi 1er février 2013 à 7:34]

Cette nuit, l'Homme de mes rêves est à nouveau venu me voir. Cette fois, le rêve fût plus cru, plus direct. Et pourtant, rempli d'amour. Il vient, il va. Aujourd'hui, pour pallier à toutes ces douleurs qui me déchirent la peau, il s'est laissé enlacer. Il s'est laissé aimer. Et il a accepté de m'entourer de ses bras. Il est assez vieux finalement. Un genre de beauté brut. Homme parfois exaspéré mais sachant. Il était là, J'étais là et il n'y avait personne d'autre. Sinon nos mains.

[Lundi 28 janvier 2013 à 1:02]

{ Je suis à la torture. Tout ce que je lis me rappelle des trucs. J'ai encore et encore envie de ressasser sur Lui mais il ne faut pas, hein. Bien sur qu'il ne faut pas. C'est fini. Terminé. Avec un énorme point final en forme de méga dispute. J'ai peur d'envisager l'avenir sans lui. Peur d'envisager tout un tas de choses. Je me dis que j'aime tellement les autres que, si çà se trouve, je vais finir seule dans mon hôtel à aimer mes clients autant que je pourrais parce que j'aurais pas d'autre forme d'amour à partager et à donner. Je me vois comme çà. L'éternelle Célibataire. Celle qui se tapera toute sa vie des Amours à Sens Unique. 23 ans, quand même. 23 ans et toujours aucun Amoureux. Mais par contre, quelques piscines de larmes, beaucoup de mouchoirs et quelques évasions par le Balcon.]

C'est pas juste. Si vous saviez combien j'ai à donner. Tout ce que je peux offrir quand j'aime, que je suis confiante, reposée, en paix. Heureuse. Il pourrait vous le dire, LUI! Mais non, Il a préféré faire abstraction. Et me reprocher mon attitude Lunatique (mi électrique, mi léthargique) pendant nos dernières vacances. Laisse tomber comment le bateau prend l'eau.. 

Bref, de toute manière, on le sait tous. Trois secondes de Nirvana pour deux ans de Mélodrames. C'est reparti! J'ai passé un mois au Nirvana + 2 semaines + 1.5 semaines = Oh ben on doit pouvoir attendre les 30 ans facile là avant que j'ai le droit de dire "Mon coeur" à un homme.
Gné!
Propos puéril et enfantin s'il en est mais Ô combien réconfortant.
Tu me fais chier, Amour. Tu me fais CHIER!

[Samedi 26 janvier 2013 à 20:36]

J'aurais aimé finir sur un nombre rond. Mais c'est pas grave, je continuerai en lançant l'autre.
Bon, je vous annonce ce soir que je vais fermer ce blog dans les jours à venir. Pas de crise cardiaque, s'il vous plait, épargnez vos petits coeurs. Je reste sur Cow' mais je vais me trouver un nouveau titre. Une nouvelle identité. 

Je pleure trop sur le Garçon. Or, le Garçon est une page qui vient de se clore. Définitivement. Je dois.. rebondir. Boing! Et il me faut pour çà, une nouvelle identité toute neuve me permettant de me lancer à nouveau.

J'aime trop ici. 

Je pourrais ouvrir la Boite à Malheurs, si je le voulais. Je pourrais me laisser envahir par toute cette mélasse nauséabonde qui reflue tranquillement au fond de mon ventre. N'y voyez pas une image trop réelle, voulez-vous? Mais j'ai mes règles et franchement, j'ai autre chose à penser qu'à me faire du mal volontairement. Vraiment, hein. J'ai déjà bien mal par les Voies du Saint Esprit (je suis Marie, ne l'oubliez pas) (d'ailleurs, Marie, si tu lis un jour ceci, sache que çà me ferait (VRAIMENT) plaisir de te revoir.) (Pas la Sainte Vierge) (Enfin, presque.. :D) alors je vais pas en rajouter une couche bien sanglante. 

C'est vrai, çà. Même les gens les plus heureux ont une Boîte à Mélasse, non? Un truc qu'ils ouvrent rarement et qu'ils prennent soin de bien oublier, non? Je sais pas. Mais je veux en faire partie. J'aimerais bien. 

Bon, donc ce soir, je suis seule. J'ai lancé 4 lessives (oui, je suis riche), lavé ma vaisselle-datant-de-dix-jours (et comme j'ai du matos, je peux vraiment tenir dix jours sans laver la moindre cuillère) (grosse erreur. Génétique. Dans la famille, on a toujours peur de manquer. Ce qui fait que çà fait peur..) et là, j'attends que les deux petites dernières se terminent. Il faudrait que je pende les deux premières. Que je passe un bon coup de Cif dans la salle de bain. Que je serpillère tout l'appart parce que là, franchement, je charrie. Et que je range tout mon merdier. çà tient à rien, vous savez. Seulement du papier, des stylos, des chargeurs, des bouteilles, du pain, de la confiture, des tickets de tram (je suis la Déesse de la Prévision des Contrôleurs) (Dieu m'a visitée et m'a apportée au moins un truc Bien : la Gestion Améliorée des Amendes pour Non Validation de Ticket). çà tient à rien. 

En plus, j'ai un démêlant de la mort qui tue en spray. Ce qui fait que çà pshit quand j'en mets et que çà en vaporise un peu partout (surtout pas sur mes cheveux hein ><) et quand le démêlant entre en contact avec le lino dégueu (de base) de mon appart', çà fait de moi la créatrice d'un nouveau Sport. Après le Patin à Roulettes et le Patin à Glace, nous avons le Patin à Chaussons. Je suis super douée. Tellement que je pense réussir à me claquer les cuisses d'ici quelques jours à force de faire des grands écarts imprévus et impossibles. Déjà que je me suis claquée la cuisse gauche en montant deux fois les escaliers de l'hôtel.........

Enfin bref, mes petits problèmes domestiques me rassurent. Ils vont m'occuper demain aussi, çà va être bien. 

Pour le reste.. J'ai acheté un livre de la Collection Harlequin parce que j'adore les Histoires d'Amour qui me rappellent toutes celles que je (N') ai (PAS). Cochez la mention inutile si vous en trouvez une. Moi, perso, j'en trouve pas. Bref! Pas d'ouverture de Boîte à Mélasse.

Je me défonce les tympans avec Birdy. Et finalement, elle incarne la Chanteuse Inconnue Accompagnée d'un Piano que je recherchais depuis longtemps. Une fille qui arrive à prononcer toutes les syllabes d'un mot en chanson. çà, j'adore. Quand la voix est aussi précise et délicate qu'un flocon de neige. 

Je venais juste dire A tout de suite, en fait. Et me voilà à raconter ma vie. Il faut que je vous raconte ma vie à l'hôtel aussi. Les deux semaines ont commencé bof mais elles se terminent en apothéose. Si vous venez à Bordeaux, venez au Boutique Hôtel (http://hotelbordeauxcentre.com). Vous vous endettez sur deux ans MAIS je vous assure que vous serez dorlotté, chouchouté et que vous dormirez dans des chambres magnifiques. Lumineuses, décorées avec classe et chacune ayant sa personnalité. Vraiment.. 
C'est un minuscule petit machin au milieu du plus beau quartier de Bordeaux. Dans un immeuble rénové datant du 18e siècle. Vous entrez dans un passage et vous débouchez sur un patio hyper agréable. L'hôtel est divisé en deux parties : un pavillon indépendant comprenant cinq chambres et la bâtisse principale comprenant sept chambres et deux appartements. Ils sont en train de s'agrandir avec huit nouvelles chambres au premier étage. Bref, çà va être fantastique. Et çà va commencer à devenir coton pour la gestion.. 

Pour le moment, je me cherche un nouveau nom. Je vous tiens au courant. (avec Premium et tout le tralala, bien évidemment!)

[Mercredi 23 janvier 2013 à 23:29]

Chère tête, peux tu, je T'en supplie, arrêter de chercher toutes les excuses possibles pour continuer à l'aimer? S'il te plait! Il ne nous aime pas. Vraiment pas. Rien. Pas une once de sentiment. Rien du tout. Comment il faut que je te je dise, bon sang? Arrête de me faire pleurer pour rien. Il s'en fout. Il s'en fout complètement. Tu nous affaiblis et tu t'affaiblis surtout pour rien. Petite tête, on a tellement de choses à voir bientôt et je ne peux plus pleurer. Je ne peux plus. Arrête. Je T'en supplie. Laisse moi dormir. Laisse moi en aimes un autre. Laisse moi je laisser en aimer une autre. Laisse moi vivre heureuse. Tu me déchires le cerveau avec tes théories fumeuses, tes hypothétiques Si qui ne leurrent personne. Je n'en peux plus. Il ne m'aime pas, Putain. Il ne m'aime pas! Il faut que je te le dise comment pour que tu arrêtes de m'obliger à l'attendre? Il vit bien sa vie, lui. Et toi, tu me forces à avoir les yeux gonflés et la gueule arrachée par les cauchemars et les nuits sans sommeil. Oublie. Oublie tout. Parfois je regrette que tu ne sois pas électronique. Un bouton RESET et tout qui disparait. Tout. Oublie, Putain. Oublie. Et ne retiens que le titre du chapitre : il ne m'aime pas. Non, Putain. Il ne m'aime pas. Rien. Il faut que je décolle tu comprends. Je dois partir. Fuir.

[Dimanche 20 janvier 2013 à 23:13]

Je viens de voir le film Polisse. Je sais, çà fait longtemps qu'il est sorti. Mais on m'en a dit tellement que j'ai toujours refusé de le voir. Puis je l'ai obtenu. Puis je l'ai regardé par morceaux sur internet et au hasard des séquences. Pour me mettre dans le bain, vous comprenez. Je suis tellement.. impactée par toutes les horreurs qu'on peut voir dans les films, dans les journaux, dans les livres aussi. Que la mention "basée sur des faits réels" me fait l'effet d'une cascade d'eau froide. Polisse est un film, oui. Mais disons qu'il tire plus sur le documentaire. On voit. On regarde. Et on est pas ménagé. Parfois, de notre canapé, on a envie de leur dire "eh, putain! Comporte toi mieux quand tu parles à cette enfant!". Et des fois, comme les acteurs, on a le sang à la limite de l'ébullution quand un connard haut placé se sortira indemne du viol répété et quotidien de sa fille. Et qu'il prendra la police de haut. Joey Starr, je crois qu'il s'appelle. Il est bon. Il a mérité les éloges qu'on lui a faites. Bon par contre, avant et après, sans commentaire. Bref.

Tout çà pour dire que finalement, petit bout par petit bout puis tout le film à la fois, c'est bien passé. çà fait faire un looping émotionnel. On se frotte à la réalité. Et encore, je suis sûre que c'est encore pire en vrai. Là, on a encore le Paravent du "c'est romancé, atténué". Et encore. J'ai un peu de mal à en dire réellement ce que j'en pense. Je ne retiens que la fin. L'impact final, la superposition des images. La fin est superbe. Et l'actrice qui joue Iris, renversante. Je l'ai toujours trouvée belle. Une beauté brute, sans fioriture. Une beauté putain de naturelle, même la gueule arrachée par une nuit blanche, elle serait encore belle. Il y a des passages que je n'avais pas compris. Le film vu en entier, tout s'éclaire. Sa vie basée sur son équipe. Sa vie complètement vide, finalement. Le bébé à qui elle donne son nom. çà veut dire tellement. Puis la colère détachée. Les griffures qui semblent seulement l'effleurer et qui finalement, lui déchirent tout l'intérieur. Défoncée par le mal être. Puis par autre chose. 

Le regard final de l'actrice. Elle a joué...... avec une maîtrise fabuleuse. On se doute de quelque chose. On sait qu'elle a quelque chose derrière la tête. Et vlan, dans ta face.

Le film est bien tourné. Vraiment bien tourné. 

Iris, c'est un peu moi, finalement. Iris, c'est une fille qui se bat contre ses démons réels comme imagés. Qui tente comme elle peut de se défendre, de se protéger. Et qui prend. Qui prend. Qui prend. Qui prend. Qui accumule jusqu'au point de non-retour, un certain Noël 2010. Et puis qui revient. Je ne suis plus la fille qui avale les reproches le plus vite possible sans vouloir les écouter et qui au final, les accumulent au fond de son ventre et les laissent se diffuser dans tout son être. Si, je le suis peut être encore. Bref, je ne sais plus m'analyser. Tout se téléscope. 

Au jour d'aujourd'hui, j'ai un projet en cours; J'ai une vie plutôt équilibrée à Bordeaux; Je n'ai pas beaucoup d'amis mais un réseau qui grandit; Je pourrais m'en sortir seule. Il y a deux ans, j'étais complètement à la rue. Perdue, malheureuse, suicidaire. La douleur faisait tellement mal, si vous saviez. Elle était là, tout le temps. Je ne pouvais pas lui échapper. Jamais. 

Je pourrais vous dire que Barcelone, çà a été très dur les premiers jours. Il était humiliant. Je me sentais nulle, mais nulle..

Et avec Pupute qui revient, laissez tomber. Le "attirés physiquement l'un et l'autre", "jaloux quand l'autre rigole avec d'autres". Le Garçon n'a rien compris. Ou alors il se venge. Ou alors il veut absolument croire à cette amitié. Je veux pas en parler en fait. Ouais, nan. Je vais clore le sujet ici. Je m'accroche à des souvenirs qui vont avoir deux ans bientôt. Il serait temps que j'arrête de l'attendre, hein. Il serait temps que j'arrive à passer à autre chose. Il serait temps que je fasse une croix définitive. Il serait temps. 

Mais c'était le Premier. Et qu'elle soit petite et brune, que je sois grande et blonde, çà me donne juste envie de vomir. De me cracher dessus. Il m'a touchée, m'a presque aimée mais son idéal, finalement, ce sont les Petites Brunes. Qui étais-je? Une femme Poupée. Une chair chaude qui lui a servi à combler sa solitude. Et vous savez à quoi çà fait penser? A un viol. Je le dirais pas comme çà mais.. quand il me parle d'elle, je pourrais presque me dépecer tellement je le hais et tellement je me sens sale et minable et pathétique d'y avoir cru. Et penser à çà, en boucle, çà me détruit à nouveau, tu vois. Alors j'arrête de lui parler peu à peu. Il faut que je prenne mes distances, que je place mon centre de gravité ailleurs que sur lui. Il faut que je fasse comme lui. Que je me trouve un Grand Blond. J'aime pas les Blonds. 

Bref. Vous voyez un peu toute la mélasse qui traine par terre chez moi? C'est pas très beau. Puis j'aime pas en parler. Merde, j'ai une belle vie maintenant. J'ai mon indépendance et mon autonomie. Je suis seule, fière et bien. Mais le suis-je vraiment? çà me fait peur de regarder en bas. 

[Lundi 14 janvier 2013 à 12:20]

L'angoisse comme une solide boule au ventre. Le Passé qui revient d'un coup. La claque qui fait mal. Un cauchemar cette nuit. Un corps contre le mien. L'appel du Manque. Et cette angoisse, toujours. 

[Dimanche 13 janvier 2013 à 1:08]

Depuis quelques jours, je réalise que j'ai fait mon trou à Bordeaux. Ma vie ne se résume pas à l'école. J'ai rencontré d'autres gens que je prends plaisir à revoir de loin en loin. J'aime les surprendre, leur montrer combien ils comptent pour moi. Cela fait deux ans que j'ai de la chance. J'ai commencé à avoir de la chance quand j'ai décroché ce poste à Nature (mine de rien, j'ai développé une polyvalence qui a beaucoup servi par la suite), quand j'ai rencontré le Garçon, quand j'ai choisi de rester, quand je suis à nouveau partie avec le Garçon (rien que 4 fois en 2012, hein), quand j'ai postulé à Vatel, que j'ai été recalé à Lyon, que j'ai été prise à Bordeaux, que j'ai emménagé, que je me suis lancée.
J'insiste en ce début 2013 parce que je nous pensais tous morts le 21.12.2012 au soir. Si, si. Mais çà n'a pas d'importance. On est encore là et je retiens ce souffle de chance. çà a été parfois très (très) dur mais n'en reste que çà. Cette sensation d'avoir eu de la chance. Alors que finalement, j'ai tout fait. Mais ils auraient pu choisir quelqu'un d'autre pour le poste, ils auraient pu ne pas me faire confiance à l'école. Ils auraient pu. Olala, on aurait pu en faire des choses. Finalement, on en a fait certaines et les autres, on a choisi de ne pas les faire.
Alors, je le note au clair ici parce que la Vie ne donne rien sans filer la facture à un moment ou un autre et je redoute son coup de crosse. Parce qu'autant de bonheur ne peut se contre-balancer qu'avec une perte immense. J'ai déjà une petite idée d'où çà pourrait venir mais on fait comme ci, hein. On fait comme si. On vient occuper le silence et les rancoeurs. On leur caresse le dos et on file prendre un train.
Le contrôleur a tiqué en voyant la liasse de billets entassés derrière ma carte 12-25. "tout çà?" "tout çà." Et encore, il a pas vu mon porte monnaie rempli de coquillages pendant six mois. il n'a pas vu mon frigo recouvert de toute notre vie. Il a pas la boite archive des Trésors sous les yeux. Ma vie se résume à des passages, des morceaux de. De Papier mais aussi d'éléments.  J'ai des galets, des cailloux, des pierres, des coquillages. Mon père ne comprend pas pourquoi je conserve avec autant de soin, deux pauvres cailloux sans aucune identité à ses yeux. Il ne se rend pas compte et ne s'en rendra jamais compte parce qu'on parle pas du Garçon ensemble. Mais toute notre vie, je la tiens près de moi. Je maintiens la Vie en face de moi pour m'assurer que tout était bien réel. De nombreux éléments restent dans l'ombre des mots, des souvenirs et des images dans la tête. Mais d'autres sont là. Vraiment là.
C'est con mais le Garçon a une petite table près de sa porte d'entrée et le premier soir, je me suis retrouvée nez à nez avec. Et dessus, éparpillés, il y avait tous les bouts de papier, cartes, plans, bricoles naturelles qu'on avait ramenés de nos précédentes escapades. Nathalie est là avec son petit nounours et moi, je suis tout autour. Je suis l'amas de cartes, de bidules et de machins sur cette table. Dans l'angle à gauche, on trouve empilés des talons de billets d'avion, des cartes, des billets de train pour les voyages qu'il a fait avant. il en a vu du pays. Mais pas encore Madagascar. Et quand je doute, que son silence m'enfonce des épines dans la peau, que je suis à nouveau inquiète, que je l'imagine avec une nouvelle fille, je me rappelle de cette table. Un jour, mes cartes et bidules seront empilés dans l'angle à gauche et de nouvelles cartes auront pris leur places. Une autre fille, une autre histoire. Une vraie avec Amour avec un peu de bonté. J'essaie d'apprendre à vivre avec cette idée. Et quand parfois je souffre de me sentir si seule et loin de sa tête, je me souviens de sa petite table. Et du porte clé qu'il a gardé pendant plus d'un an à ses clés de voiture avant qu'il ne casse. Et je me dis que ma place est quelque part en lui. Que le silence n'est que le reflet de sa solitude. Ou le reflet de rien du tout. Bref, je m'avance trop. Je ne sais pas ce qu'il y a dans sa tête, moi.

[Dimanche 13 janvier 2013 à 1:06]

Et je rajouterai qu'en 2012, j'ai à nouveau changé de vie en rencontrant des gens à nouveau magiques. Quand les idées noires me laissent du répit, je me dis que finalement, j'ai une jolie ronde d'étoiles étincelantes autour de moi. J'ai comme dans l'idée que j'avais déjà eu avec Pauline avant qu'elle ne me jette de sa vie, l'idée de rassembler autour de moi tous ces gens qui comptent pour moi. A chaque univers, son lot d'or brut.

Une ronde d'étoiles étincelantes

Il se peut que je vous aime jusqu'à la fin. J'ai envie de prendre Le Garçon dans mes bras, tu vois. Mais juste pour absorber sa douleur. Il n'y aura jamais rien de plus entre nous. Que ce lien fusionnel. Brûlant. Etouffant. VItal. L'entrée en 2013 m'aura permis de le réaliser. Nous sommes chat et chien. Incapable de s'associer quand il faut et à vous briser les yeux de larmes quand on est loin. Un tempo complètement en porte à faux, vous dis je. Mais qu'importe, ma ronde est belle. Lumineuse. Et la situation est enfin remise en équilibre. Enfin. Accepter de céder ma place sera dur. Mais il y a tellement de choses à côté. Message pour plus tard.

[Samedi 5 janvier 2013 à 23:58]

Un garçon pour dormir avec la nuit. Sinon dans le meme genre mais moins encombrant, on a le doudou. Un truc qui a ton age ou presque qui supporte tous tes câlins même les plus étouffants. Qui ne ronfle pas, qui ne bouge pas. Qui tombe meme du lit sans crier et faire un scandale. Qui accepte sans broncher de se retrouver la tête écrasée entre le montant du lit et le mur. Qui.. Bon, un doudou quoi. Le mien m'a manqué. Même si je fais style que j'en ai pu rien à faire de lui, quand je l'attrape et que je le coince contre moi, Ya plus personne pour m'empêcher de dormir. Je dors, et bien. Mais bon, un homme, parfois, ca glisse dans le lit jusqu'à toi et ca te passe un bras sur la hanche, ca loge son nez dans le Creux qui fait des frissons et ca te serre très fort. Et là, les cauchemars, ils peuvent aller se faire voir loin. Très loin. Mais bon, là, j'ai mon doudou et je demande plus rien de plus. But de 2013. Vouloir plus sans inaccessible.

[Samedi 5 janvier 2013 à 15:51]

2011 et 2012 ont été des années charnières. Deux années qui se rejoignent pour former trois Phases et trois évolutions. Oui, je m'y prends loin pour faire mon bilan.. Je m'y prends loin parce que 2012 est passée en douce, au milieu de ma Famille et que je n'avais pas eu le temps de me poser pour vraiment réaliser. Maintenant, je réalise. Mon 2011 et mon 2012 ont été les plus belles années de ma vie. Disons de ma vie de Jeune Adulte. J'ai fini la fac où je me tuais à petit feu par la Grande Porte. J'ai décroché mon Premier Job d'été dans un lieu qui me titillait sans vraiment que je sache par où. J'ai assumé mon choix de ne pas reprendre d'études à la rentrée et de continuer à travailler au milieu de cette Bande d'Amours et au milieu de mon gang de Minis Formats. J'y ai travaillé pendant une belle année qui est passée en un clin d'oeil. J'y ai vécu, j'ai grandi d'un coup. Pouf! Comme dans les dessins animés. J'ai developpé mon langage, j'ai appris à aimer pour de vrai et pour d'amitié. J'ai vécu. Vécu pour la première fois de ma vie. j'ai vécu. Chaque jour était différent de celui d'Avant et je savais que le Suivant le serait encore. Je le savais et j'aimais çà. J'ai aimé mes produits, j'ai aimé les vendre. J'ai aimé glousser comme une idiote devant des nouveaux-nés, adoré rassurer des futures mamans, aimé faire la course avec des Petites Terreurs, armé d'un vélo en bois et d'un tablier en coton. J'ai aimé qu'ils s'en foutent partout à l'atelier Peinture. J'ai aimé apprendre à faire rentrer un oeuf dans une bouteille (!). J'ai aimé les serrer fort pour leur dire Au Revoir. J'ai aimé toute cette vie. Et parfois, ces accrochages. J'ai aimé. J'ai repris la Vie dans le bon sens entre Juin 2011 et Septembre 2012. Y'a des années qui respectent pas les calendriers. Des années qui ne sont ni scolaires ni amputées. Juste des années Décalées. Disons que j'ai quitté la Mort pour entrer dans la Vie. Et j'ai choisi de quitter la Vie pour entrer dans la Vie Réelle. En Septembre, j'ai quitté ma place au milieu d'eux pour reprendre mes études. J'ai choisi l'hôtellerie. Parce que çà se tenait pas loin du Commerce mais que c'était encore Autre Chose et que j'aurais droit de les chouchouter, mes clients. Sans devoir les convaincre de prendre ci, ci ou çà. J'ai donc entamé l'Hotellerie en Octobre, avec un appartement à moi, une vie réglée par moi et une solitude toute nouvelle. Avec des Bas mais surtout des Hauts, j'ai creusé mon trou au milieu de ma classe et j'ai découvert de nombreuses autres Personnes au travers de mes stages et voyages. J'ai réalisé aussi que j'avais pris la Grosse Tête, que je devais absolument m'inscrire au théâtre pour arrêter de jouer un rôle à chaque fois que j'ouvrais la bouche, que je devais redevenir moi et arrêter d'appuyer les mots, les phrases. D'arrêter de juger les Gens, de me prendre Supérieure alors que je suis pas plus haute que n'importe qui. Quelques résolutions et Déterminations se baladent dans ma tête. Certaines sont écrites au dessus, d'autres resteront dans ma tête parce que je suis superstitieuse et une Dernière s'amène un peu en dandinant devant vous : Le Garçon.

Je ne me donne pas comme Résolution de trouver un Compagnon. Des années que je me dis que cette année, c'est la bonne! Je continue toujours à être seule. J'ai rencontré le Garçon, qui a été ma première lueur. Ma première Impression de Vie. Je l'ai rencontré à l'été 2011 et notre histoire a continué cahin caha sur la route de 2012. On vient de passer 10 jours à Barcelone, sans s'effleurer, sans se toucher, sans se chercher. Mon amour Physique s'est évaporé. J'en étais tellement heureuse. Maintenant, vient la Période des Blagues de Potache et des Taquineries Galères. Le Garçon est venu s'ajouter à ma Famille d'Amours pile au moment où je ne l'attendais pas et ce fut les plus belles Vacances de toute ma vie. Un mois passé ensemble, un train pris à l'arrache pour le retrouver, un retour sans cesse repoussé et les parents qui deviennent fous de pas savoir ce que je deviens. Ma première fugue amoureuse où je rendais compte tous les deux jours. Où ma mère me souhaitait d'être heureuse, où mon père grondait dans son coin jusqu'à exploser le soir de mon retour. 2012 a été une Grande Année pour Lui. Moi, j'ai navigué à vue au milieu de tous qui me disait de le lâcher. Ce n'est pas une question de faiblesse. C'est une question de liberté. Sa vie Amoureuse ne me regarde plus. J'ai toujours le petit Pincement quand il me parle d'une fille, mais c'est surtout la peur de voir filer cette place unique que j'ai dans son coeur. C'est avec lui que je suis libre. Me retrouver sans Lui, çà sera dur. Peut être que 2013 nous réserve çà. Peut être. çà ne fait pas partie de mes Résolutions en tout cas. 

Ah, et une autre résolution est de tomber à 85 kilos. Je suis à 92, là.  Je dois au moins passer la barre des 90. Quand je pense qu'à la fac, j'avais grimpé jusqu'à 105.. J'ai donc perdu 12 kilos en deux ans. çà ne vaut pas les 50 kilos de Dame Ploukah (dont je suis impressionnée) mais maintenant, j'ai de jolies épaules rondes. Et ya pas de secret, le bonheur fait fondre comme neige au soleil.


Pour Kyra : Disons que les chiffres romains sont.. une gymnastique parfois douloureuse (et j'essaie de tricher le moins possible!, c'est plus drôle de se prendre la tête) (et je garantis que tous sont justes!) (et que je triche pas, sauf pour passer le cap du 40, je me suis perdue ><) (^^)
 

[Vendredi 4 janvier 2013 à 1:09]

Il me manque. Notre bulle me manque. Merci d'avoir compris ce qu'il se passait. Je me traine de pièce en pièce et les souvenirs me prennent en traître. Ce qui me manque, c'est notre paix. Le mal de ventre qui se tait. Ce qui me manque, c'est ce sentiment de sécurité. Je.. Les mots sont pas là. Le manque. Le vide. Plus fort que pour les autres départs dans mes semaines. On a tellement vécu. Sur la fin, j'ai fait des cauchemars toutes les nuits. Il me disait qu'il aimait une autre. Ca fait encore mal. Mais surtout parce que j'ai peur de disparaître de sa vie. Cette petite place dans son coeur.. J'en ai peur. Qu'une fille le chamboule au point que son monde se rétrécisse. D'un coup.

[Jeudi 3 janvier 2013 à 1:32]

J'ai quitté le Garçon en pleurant pour retrouver ma famille et mes paquets de Noël non ouverts. Tous étaient déçus de ne pas me voir. J'ai pleuré en ouvrant les cadeaux. J'ai tellement été gâtée. J'ai honte de ne pas avoir été là. Pour les remercier dignement.. Oui, j'ai honte et je ne peux pas les accepter. Et en meme temps, je n'arrive pas à regretter ces jours avec le Garçon. Non, je ne les regrette pas. J'ai découvert que j'étais pas vraiment amoureuse. Que j'étais juste un de ces piliers. À chaque fois que je le redécouvre, ca me serre le coeur jusqu'à l'empêcher de battre normalement. Il m'est arrivé ca un soir. On mangeait nos sandwichs dans la chambre, je parlais pas beaucoup et je le laissais parler. Et il était tellement beau. Tellement naïf. Tellement innocent. D'un coup, j'ai eu mal à crever. Je peux pas le laisser tout seul. Je peux pas. Il a trop besoin qu'on prenne soin de lui, qu'on le câline, qu'on le protège.. Je sais pourquoi Audrey et Cie ont craqué dessus.. Parce qu'il fait mal au coeur. Qu'il a trop besoin de quelqu'un pour lui dire quel pull mettre et quel polo acheter. Tu vois, c'est comme ca que je l'aime, Heart. Comme ça que je voudrais passer ma vie. À l'empêcher de souffrir pour des conneries. Il ne m'aime pas et Bientot une autre femme aura ce rôle mais en attendant, c'est moi qui encaisse ses crises et ses questions si désarmantes. Moi qui ait fait face à ses regards hésitants. Moi qui me suis vexée devant ses remarques parfois dures et moi qui me suis adoucit devant son innocence et son sourire fier.. Le Garçon est à protéger par derrière: on lui donne l'impression qu'il maîtrise et on le retient en douce par le blouson pour pas qu'il tombe à l'eau. Mais ce soir là quand il a été se doucher, j'ai eu mal de devoir le quitter encore. J'ai eu mal de le laisser seul. Aucune tendresse, rien de physique. Juste des mots, des fous rires et une vraie complicité.. Surtout sur la fin. On met toujours beaucoup de temps à se retrouver. Toujours beaucoup trop. Mais c'est comme ca. On est équilibré. Il a été là les premières années. Je suis là pour les années à venir.. Et ca fait mal de devoir se séparer de lui. Il a trop besoin de quelqu'un..

[Mardi 1er janvier 2013 à 23:47]

On commence en souhaitant une bonne année en général. Je profite des dernières minutes du Premier pour vous la souhaiter avec toute la smala de bons sentiments sincères qui vont avec. Moi je commence mal en me mettant toute ma famille à dos. J'ai choisi Le Garçon pour fêter noël et le nouvel An plutot qu'eux. Apparemment, j'ai beaucoup de sucre cassé à mettre dans mon chocolat pour les mois à venir. Je suis un peu mal à l'aise sans vraiment regretter. J'étais bien à barcelone. Bien. Et Le Garçon est définitivement déterminé comme Jamais Petit Ami Potentiel. Le moindre contact entre nos corps le rendait hystérique. Ce fut bref mais intense et la pilule, le message, et tout ce que vous voulez est bien passé. Plus Jamais je ne serai proche Amoureuse avec lui. Plus Jamais. Bof, ca me fait pas pleurer. Allez, vive 2013! J'ai des trucs à achever, moi. Et ca va pas trainer. Ah ah! La Bise. Si mon contact ne vous fait pas devenir hystérique et agressif. Cela va sans dire. Évidemment. Putain de Relations Jamais à l'Heure. :)

[Vendredi 21 décembre 2012 à 0:03]

The Show must go on

C'est dur, c'est dur, c'est dur. Les derniers moments sont une lutte sans merci. Où chaque centimètre parcouru est effectué à coups d'ongle arraché par la terre. Se retenir de faire une bêtise. La Bêtise Ultime. Se retenir et pourtant, en mourir d'envie. Un "r" parce qu'on ne meurt qu'une fois. C'est dur ce soir. Vraiment dur. La fièvre et la sensation pleinement désagréable et indescriptible de la maladie qui prend ses aises n'arrangeant rien. Je me retiens de tout envoyer voler. Je me retiens super fort. 

Pour la peine, je me suis fait des ongles d'un beau violet rougi avec Paillettes pour la touche Festive. Non, çà ne fait pas fan hystérique. C'est un très beau vernis, élégant et raffiné. Et j'aime voir mes mains. Et j'aime ce genre d'inepties totales.

Mon article s'arrête ici parce qu'il y a des mots qui s'écrivent tout seuls, que je suis mal et vraiment, vraiment, vraiment à deux doigts de tout envoyer voler. 

Un peu de piano pour me caresser la peau et je vous embrasse bien fort.

[Mais pourquoi, Pourquoi, Pourquoi, vraiment!, ne peut-il pas juste accepter et être content? Pourquoi faut-il toujours qu'il gâche tout?]

[Mercredi 19 décembre 2012 à 0:56]

Une histoire de Dix et Un

Mon Perspective a accueilli mes plus beaux textes.
Je dois lui faire honneur.
Je reviens très bientôt.
Et en fait, la fin du monde, c'est débile.
Les archéologues ont juste pas trouver les tablettes suivantes. 
Alors pour cacher leur incompétence crasse, ils ont décidé
de caler une question tenace dans la tête de
toute la population mondiale.

Certains vont fanfaronner samedii.
Mais si on meurt vraiment, BAH VOUS L'AUREZ DANS L'OS!
(tout le monde, en fait)
(et y'aura personne pour l'avoir dans l'os)
(puisqu'il n'y aura plus d'os)
(CQFD)

Blague à part,

j'ai de magnifiques spécimens très rares dans ma classe. 
Le Garçon qui m'a réchauffé, me réchauffe toujours.
C'est bizarre, quand on est côte à côte, on se penche instinctivement
pour prendre appui l'un sur l'autre
(et devinez quoi.. Il fait ma taille..)
(*\o/*)

Et finalement, ce qu'on supposait, s'avère vrai.
Une fille de notre classe s'est faite violée.
Et çà s'est passé près de chez moi.
Elle a été droguée par un connard définitivement minable et médiocre.
Elle est revenue lundi. Elle sourit.
Mais parait que des fois, elle s'arrête et elle fait peur.
Comment on vit?
A l'enfer du souvenir se substitue l'enfer de se souvenir.
Que s'est-il passé? ... 

Je sais qu'il existe des viols d'homme. 
Quoique, techniquement, je me demande comment une femme peut faire.
Mais pourquoi, putain de bordel de merde,
c'est nous qui subissons les pulsions de ces connards frustrés et pathétiques?
Pourquoi une femme doit-elle avoir peur? Tout le temps?
Pourquoi on doit se retenir de mettre une jolie tenue tout çà parce que des chiens mal éduqués
vont nous baver dessus et nous rendre poisseuses?
Pourquoi, putain de bordel de merde? 

çà me donne envie de tous les castrer,
ces chiens.
Ces moins que rien.
Ces minables.

 

[Dimanche 16 décembre 2012 à 17:11]

Dimanche type Parfait:

Prenez un grand bureau recouvert de cours, une chaise pas trop dure (si, si, çà existe), un ordinateur.

Approchez la chaise du bureau et asseyez vous.
Lancez l'ordinateur.
Ouvrez votre cahier.
Lancez iTunes, de préférence en commençant par White Winter Hymnal de Birdy (tant qu'à faire, assaisonnez en fonction de la saison)
Prenez votre stylo.
Lisez. Notez. Ecrivez.
En cas de petit creux, levez vous, ouvrez votre mini frigo et sortez le pot d'Activia Nature.
Attrappez deux, trois clémentines. Epluchez, mélangez au yaourt.
Mangez. Lisez. Notez. Ecrivez.

Ce genre de week end me remplit de paix et de satisfaction. On ne court pas partout en perdant son temps. Non. On est là, toute la journée et on avance à pas feutrés au milieu de ses cours plus près des Partiels que jamais. Non, moi, j'aime bien.

Surtout l'Activia aux Clémentines. Et White Winter Hymnal. Frisson.

Si j'ai le temps pendant les vacances, je vous mitonnerai un petit habillage Premium de derrière les fagots. Du grand art, mes petits. Et certains d'entre vous savent que j'en ai fait des beaux. 

[Dimanche 16 décembre 2012 à 3:03]

Sincèrement, je pense que la plus belle actrice au monde est Jenifer Aniston. Cette femme est seulement.. parfaite. Je viens de finir un film niais qui m'a fait rire aux larmes et qui m'a encore envoyé le Garçon dont je parle tout le temps en pleine tête. Mais en fait, non.
J'allais vous demander si vous croyiez aux Ames Soeurs. Moi j'y ai cru pendant un moment avec ce Garçon. C'était une entente parfaite en quelques minutes et pour des jours. L'envie de faire les mêmes choses, tout le temps. Pas besoin de faire semblant. Être la plus vraie, les plus vrais possibles. On se connait par coeur. Oui, encore aujourd'hui, je le connais par coeur et il me connait très bien aussi. Mais voyez vous, l'alchimie parfaite a des ratés. On s'engueule souvent pour de faux, pour finir par s'appeler une ou deux heures après pendant une à deux heures. Et on rit comme des baleines. Et on s'engueule parfois plus fort. Là, vous voyez, on est censé se retrouver. Là, dans une semaine, je serai dans le Lit du Bas et lui sera dans le Lit du Haut et on s'enverra des messages à la con du genre du "Psst, tu dors?"
On est censé. En ce moment, il est juste horrible à gérer. Les montagnes russes. Des claques, des mots qui giflent et des grands sms qui ne veulent rien dire et le silence pour tout éclaircissement. Alors, on est censé. Mais peut être que je vais craquer ou qu'il va craquer. Et qu'il va me dire d'annuler mes billets. Et peut être que je serai plus soulagée que déçue. Parce que, finalement, j'ai seulement envie d'être dans ses bras. J'ai juste envie de me sentir belle, et douce. Et capable d'être caressée et aimée. Et j'ai aussi mes partiels à la rentrée. Et je suis pas très prête. Alors s'il me dit non, je serai avec ma soeur, avec tout mon temps pour réviser et apprendre. Alors mon coeur balance. Parce qu'à chaque fois qu'on se retrouve, on s'étripe et on se hait juste avant. Et on y va pas mollo.
Je suis une fille équilibrée. Qui parle fort, certes. Mais, ma foi, sauf quand j'ai mes règles, je garde un comportement stable. Standard. Lui, c'est une attraction de foire. D'un coup, il va décider de se mettre la tête à l'envers et bonjour le torticolis. Et toi, tu as beau dire tout ce que tu veux, il va te jeter loin de lui en s'estimant incompris et plus seul que jamais. Une vraie tête de Pioche.

çà fait quatre ans que je parle de lui. Quatre ans qu'on vit ensemble tous les jours, cahin caha. On se connait par coeur. On est fusionnel a dit A. Ya un truc qui se dégage a dit C.

Je me souviens encore, quand on l'a vue tous les deux. Il était tendu. La veille au soir, on avait attrapé un fou rire monumental avec un film à la télé et on avait jamais été aussi proches (si). On s'est chamaillé sur le chemin, parce qu'il s'était perdu. Il m'avait plusieurs fois attraper la main pour rire et moi, j'avais glissé la mienne dans son dos pour l'apaiser. J'étais le point de repère de ces deux zigotos.

Je ne peux pas admettre sincèrement que je voudrais qu'on soit un vrai couple. On habite trop loin. J'ai tellement besoin de me concentrer sur mes études. Je serai en panique totale tous les jours, de ne pas savoir ce qu'il fait, à qui il parler, etc. Le vrai Cliché de la Fille Maniaque du Contrôle. J'aimerais qu'on s'attende. Mais il y a eu A. Il y a N. Et de mon côté, il y a ces deux garçons qui me réchauffent. On a chacun besoin d'un corps proche. D'un corps près. D'une main à attraper en vingt minutes de voiture ou de tram. Pas de sept heures de train, de centaines d'euros, etc. Non, ma raison prend doucement le dessus. Les raisons s'accumulent pour que j'arrête de l'aimer. C'est seulement que son mal être me détruit à petit feu. Il n'arrive toujours pas à parler. Même après quatre ans et tout ce qu'on a vécu. Il n'a parlé que Là Bas. Que la première fois. Quand il faisait presque noir dans le lit. Presque parce qu'il laissait ouvert le velux un peu, pour pouvoir me voir dans l'obscurité. 

Les preuves d'amour s'accumulent elles aussi avec le recul et la traitrise de ma mémoire toujours attentive à me sortir des archives. Il est 3h00. J'ai travaillé toute la journée. Et celle qui s'annonce va être aussi chargée. Et je ne dors pas..

On se déchire à nouveau. Il a mal. C'est Noël. Il déteste cette fête. Alors qu'il ait dit oui pour qu'on se voit, je trouve çà.. perturbant. Mais on a tellement vécu. Tellement. Je suis devenue sa deuxième soeur.

J'annule mes billets? 

[Samedi 15 décembre 2012 à 10:53]

Je vais vous parler d'un garçon. Non, pas de celui dont je parle quasiment à chaque article. Je vais vous parler d'un autre garçon.
Il ne se passera surement rien avec lui mais ce garçon, vous voyez, hier, il m'a réchauffée. En ce moment, il fait très froid. Je suis incapable d'avoir chaud depuis plusieurs jours maintenant. J'ai peur de tomber malade. Et disons que lui, il m'a beaucoup, beaucoup fait rire hier. C'est rien. Un garçon. Un peu simplet, un peu idiot, un peu lèche-botte et compagnie. Mais surtout attentif aux autres. Je lui accorde un article et puis çà sera tout. Parce que, voyez-vous, le fait d'écrire lui a fait perdre toute sa teneur en mots. Son enveloppe est vide. Et pourtant, ce matin au réveil, je me suis souvenue de lui et j'ai eu chaud. Délicieusement chaud. 

[Dimanche 2 décembre 2012 à 15:58]

J'aimerais être une autre personne. Une autre personne, celle que je suis à l'intérieur. L'emballage grossier, coléreux, vulgaire et excité, ne me convient plus. J'ai envie d'être la fille qui écrit tous ces textes, cette fille qui ressent, qui voit la vie, quoi. Cette fille qui aime à la folie sa langue natale, qui sait l'apprendre à ses collègues espagnols. Cette fille, jolie à l'intérieur, desservit par une attitude trop provocatrice et obsolète. On est deux. Et celle de l'extérieur ne me convient pas. 

Il fait un temps horrible. Ma cousine est partie voir un de ses copains lui aussi bordelais. Elle a laissé ses affaires un peu partout, alors je me répète qu'elle va revenir. Mais ce soir, elle part et pour de bon. Et çà me fait une sorte de grosse crevasse dans le corps. Quand elle est là, parfois, j'ai envie qu'elle ne le soit pas. Mais quand je pense à son départ, ben je me sens toute, toute, toute petite. Et très, très, très seule. 

J'avais des projets pour Nowel. J'y pensais et j'y pensais beaucoup, beaucoup, beaucoup trop fort. Parce que toutes les pièces s'en vont petit à petit et çà m'aide pas.. çà m'aide pas à avoir la patate. A ne plus avoir mal et les larmes au bord des yeux.

Je m'abrutis de musiques multicolores et pourtant, çà arrive pas à toucher la bulle de douleur. çà arrive pas à la faire exploser. 

En plus, vous ne le savez pas, mais je suis inquiète au sujet du 21 Décembre. Tout le monde me dit que patati patata. Mais il reste de sacrés mystères chez eux et on ne nous dit pas tout. Alors, hein?! Qui sait ce qu'il va se passer. Et mourir, seule dans cet appart, à Bordeaux, nan merci. 

Oui, oui, c'est pas très joli. En plus, j'ai faim mais rien ne me fait envie. Et j'ai même pas l'envie de manger. J'ai juste la sensation de faim. Bref, je suis gris foncée aujourd'hui. Et avec çà, beaucoup de propos tenus autour de moi m'énervent alors je rentre à l'intérieur. 

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